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 Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort

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Hermione Granger
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Hermione Granger

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Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort Empty
MessageSujet: Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort   Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort Icon_minitimeVen 26 Nov - 0:15

Aux mois de février et avril, Allociné a eu la chance de se rendre sur le tournage des derniers opus de la saga Harry Potter, "Harry Potter et les reliques de la mort". Compte rendu d'un set-visit (forcément) magique. Dossier et interviews réalisés par Maximilien Pierrette et Laëtitia Forhan

Poudlard côté coulisses

Faire un petit tour chez Harry Potter, ça ne se refuse pas. Deux, c'est carrément magique, surtout pour la dernière partie de ses aventures. En février puis en avril 2010, Allociné a pourtant eu le privilège de se rendre, sans balai ni baguette, dans les studios de Leavesden, QG de l'équipe de la saga depuis maintenant 10 ans. Premier constat en entrant dans les lieux, sans avoir pris le Poudlard Express sur la voie 9 3/4 : pénétrer dans ces lieux, c'est prendre le risque de voir la magie s'évaporer. Enfin pas complètement non plus, puisque la moindre parcelle de décor nous rappelle forcément une scène, y compris la hutte d'Hagrid qui attend patiemment, dehors et sous une bâche, de savoir ce qu'il va advenir d'elle.

Mais revenons-en aux décors, et à la première chose que l'on nous explique : pas la peine de chercher la logique, il n'y en a pas, et chaque morceau est construit là où il y a de la place. C'est donc ainsi que l'on peut, sans même avoir son permis de transplaner, passer de la salle d'audience du Ministère de la Magie à l'étage de la demeure des Malefoy, en passant par le célèbre bureau de Dumbledore, où chaque journaliste se succède pour s'asseoir dans le fauteuil du seul sorcier capable d'effrayer Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom (NB : penser à se trouver le même fauteuil pour le boulot). Crée de toutes pièces, et à peine modifié depuis son apparition dans La chambre des secrets, ce décor attire notre attention sur l'une des particularités du travail des décorateurs : le souci du détail. Hormis deux cadres entièrement verts (pour le futur ajout des portraits qui bougent en post-prod'), TOUT est là, du télescope aux livres, qui s'avèrent presque tous être des annuaires déguisés. En voyant ça, on comprend mieux pourquoi Dumbledore avait réponse à tout...

Une fois sortis d'ici, retour au Ministère de la Magie, encore en chantier au mois de février, mais qui nous laisse encore entrevoir le fameux souci du détail évoqué plus haut. Les missives n'y volent certes pas dans tous les sens, mais la grande majorité du couloir que vous pouvez-vous ci-dessous y est bel et bien construite. Deux mois plus tard, le décor est opérationnel et prêt à recueillir Harry, Ron et Hermione, sous une apparence qui tromperait même leurs mères respectives. Il faut dire aussi que leurs personnages ne sont pas vraiment les bienvenus ici, et que c'est à grand renfort de Polynectar qu'ils ont pu pénétrer dans les lieux. Pour quoi faire ? La réponse est dans le film.

On ne vous dira pas non plus ce qui se passe dans le manoir des Malefoy, mais rien ne nous empêche d'y mettre les pieds, en commençant par le premier étage, un poil poussiéreux, et qui est l'un des seuls décors à bénéficier d'un plafond, pour une bonne et simple raison : l'un des plans doit montrer Dobby, l'elfe de maison, accroché au lustre, et le plafond sera inévitablement dans le champ. Dans le genre impossible à manquer également : l'escalier qui mène à un rez-de-chaussée... situé quelques mètres plus loin, et sur le même niveau. Quand vous verrez Rogue passer d'un étage à l'autre par ce même escalier, au début du film, vous comprendrez donc pourquoi la scène n'est pas un plan-séquence.

Passons maintenant à un décor des plus impressionnants, et complètement dévasté : il s'agit de... Ah, on nous signale dans l'oreillette que la scène en question fait partie de la deuxième partie du film, donc rendez-vous en juillet 2011 pour en savoir plus. Mais on a de quoi rattraper le coup, rassurez-vous. Tiens par exemple : vous pensez que Privet Drive est une vraie rue, et l'un des seuls décors réels de la saga ? Eh bien vous avez tout faux : il ne s'agit en fait que de quatre maisons construites aux 3/4 (avant et côtés), le reste étant ajouté grâce à un coup de baguette numérique.

Et qui dit baguette, dit magie, donc retournons arpenter les couloirs de Poudlard, et notamment un qui n'a vraiment l'air de rien, sauf quand on nous annonce qu'il a déjà été utilisé dix fois dans la saga, sous différents angles et avec divers morceaux de décors, qui ont fait que personne ne s'est aperçu de la feinte : la couloir qui mène vers la salle d'entraînement de l'Ordre du Phénix, dans le film du même nom, c'est celui-ci. Et celui dans lequel Drago (Tom Felton) se lamente, dans Harry Potter et le Prince de sang mêlé, c'est le même. Et puisqu'on est dans l'impressionnant, autant finir cette visite par un morceau de choix : la Grande Salle ! En février, elle est un peu en travaux, le plafond magique est en congés (mais les croix pour le raccord des effets spéciaux, non) et la nourriture n'apparaît pas dans les plats (pour ça il faut se rendre à la cafétaria du studio), mais tout fan d'Harry Potter ressent forcément quelque chose au moment où il met les pieds dans ce lieu mythique, où figure le sablier qui compte les points de chaque maison, élément pourtant secondaire d'une bonne partie de la saga (le souci du détail, remember).

Mais il n'y a pas que les décors dans la vie (et le monde merveilleux d'Harry Potter), puisque cette visite s'achève par une visite dans un atelier un peu particulier : celui où sont fabriqués les masques de gobelins. Tout en silicone, chaque masque requiert jusqu'à 4000 heures de travail manuel pour une utilisation unique. Le résultat est criant de vérité, tout comme le cadavre de Dumbledore (photo ci-dessous), également en silicone.

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7 questions à... Daniel Radcliffe

Après 20 minutes d'attente, Daniel Radcliffe fait son arrivée pour répondre aux questions des journalistes internationaux présents sur le tournage d'Harry Potter et les reliques de la mort... La star se fait attendre, rien de plus logique... Et pourtant, l'acteur s'excuse pour ce retard dû, il est important de le signaler, non pas à un excès de coquetterie (maquillage à refaire,...) mais à une scène du film qu'il a fallu refaire... C'est dire... C'est un jeune acteur très disponible, très sympathique et drôle qui s'est donc prêté au jeu des questions-réponses durant 15 minutes. Rencontre avec celui qui est devenu en une saga, et huit films une des icônes de sa génération.

Allociné : Depuis le premier "Harry Potter", il s’est passé neuf ans, et le public vous considère un peu comme un membre de sa famille puisqu’il vous a vu grandir sous l’œil des caméras. Comment appréhendez-vous l’après "Harry Potter" et la fin des films ?

Daniel Radcliffe : Pour le moment je n’y pense pas vraiment. C’est assez occasionnel, mais quand je pense à toutes ces années et à tous ces bons moments, ça me rend heureux, et d’un coup je me dis : "Mon Dieu je n’en ai plus que pour 3 mois !" Ça fait vraiment bizarre de me dire qu’ensuite, tout ça sera terminé, parce que j’ai passé tellement de temps ici avec toutes ces personnes, et je me suis fait des amis fantastiques qui, je l'espère, resteront à mes côtés pour le reste de ma vie. Je suppose que, quand le tournage sera terminé, je serai vraiment triste, mais d’un autre côté c’est assez excitant. Je suppose que c’est le cas à chaque fois que vous franchissez une période de transition. C’est un chapître de votre vie qui se referme définitivement. C’est dérangeant et excitant à la fois, d’autant plus qu’on ignore vraiment ce qui va se passer dans l’avenir. Et puis c’est vrai que c’est un peu comme une famille. On a été engagés quand on était enfants, et aujourd’hui on a 20 ans et on a grandi ensemble. Jusqu’ici, quand on se séparait, on savait qu’on allait se retrouver quelques semaines ou quelques mois plus tard. Cette fois-ci on ignore tout… Peut-être qu’on n’aura jamais l’occasion de retravailler ensemble, et ce serait triste. Mais d’un autre côté, je suis quand même heureux que le tournage se termine bientôt, parce que tourner 2 films en même temps c’est très long et je commence à fatiguer (l'interview a été réalisée en avril, et le tournage s'est achevé en juin, ndlr) ! Bon je ne me plains pas, car c’est mieux que d’être au chômage, mais c’est quand même le plus long tournage de ma vie. Et puis, sans mentir, c’est aussi l’un des plus difficiles, mais c’est probablement la dernière fois qu’on se retrouve sur ce tournage tous ensemble et on veut que tout soit parfait donc ça rajoute du stress.

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous avez lu le dernier livre de J.K Rowling ?

J’ai adoré le septième livre, comme de nombreux fans de la saga. Je me souviens l’avoir lu pendant un match de cricket parce qu'il est sorti 2 jours avant mon 18ème anniversaire, et que je savais qu’il fallait que je le termine rapidement pour ne pas me faire spoiler par ceux qui l'auraient lu avant moi. Je me souviens avoir prié pour ne pas qu’on me raconte la fin ! Je l’ai terminé dans l’avion et j’étais très ému. C’est un livre dans lequel il y a beaucoup d’action. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé l’épilogue, mais ça n’a pas été le cas de tout le monde. Je trouve qu’il relie tous les livres les uns aux autres, et je me dis que si J.K. Rowling ne l’avait pas écrit, tout le monde se serait demandé ce qu’Harry aurait fait dans sa vie future. Il fallait vraiment qu'elle réponde à ces questions pour mettre un point final à toute cette histoire.

Quel est votre livre préféré ?

Mon livre préféré est le cinquième, Harry Potter et l'Ordre du Phénix, et c’est également mon film préféré. J’ai adoré le personnage de Sirus Black, et j’aimais beaucoup sa relation avec Harry, que je trouve très bien retranscrite dans le film. En plus, j’adore Gary Oldman, donc j’étais très heureux de tourner avec lui. Il m’a d'ailleurs beaucoup appris, notamment parce qu’il n’a peur de rien. J’étais trop dans la retenue et il m’a appris à être comme lui, c’est-à-dire ne pas trop analyser la scène avant de l’avoir terminée et ne pas sans cesse m’auto-critiquer. J’ai suivi tous ses conseils parce que c’est l’un de mes acteurs préféré, et je pense qu’il peut tout faire : des films d’action, du thêatre…

Ces derniers volets exigent beaucoup de vous : non seulement il y a beaucoup d’action, mais également des séquences d’émotion très fortes par lesquelles Harry doit passer. Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Je pense que le plus important, dans la première partie, c'est la relation entre Harry Potter et Dumbledore, et ce malgré - Spoiler :la mort de celui-ci - . Dans cette moitié, Harry découvre sans arrêt de nouvelles informations sur son ancien mentor : des informations sur sa situation, qui lui avaient été cachées, et sur Dumbledore lui-même. Et ces infos vont faire douter Harry quant à l’intégrité du professeur, qu’il avait jusqu’ici toujours considéré comme un idéaliste et qu’il avait toujours admiré. Harry se retrouve alors avec un tas de questions concernant Dumbledore, et ne sait pas s'il va garder foi en lui. Et cette première partie montre jusqu’où Harry peut croire en lui, jusqu’où les doutes peuvent le mener jusqu’à ce que sa foi en l’homme puisse s’arrêter. Selon moi, le sujet principal de la saga Harry Potter, c’est la perte de l’innocence : au départ, Harry est un enfant, et il se transforme peu à peu en un jeune homme sombre, qui connaît plus de choses à la vie que les autres jeunes de son âge … Mais c’est essentiel qu’il ne se transforme pas complétement en homme parce que, ce qui fait la puissance du combat final et que celui-ci est dur à regarder, c’est que c’est un enfant qui se bat contre un homme fort et en colère.

A la fin du livre on voit Harry Potter adulte. Avez-vous vu les acteurs qui allaient incarner votre rôle adulte ?

Hum… en fait c’est moi qui incarne mon rôle adulte. On a fait plusieurs tests de maquillage et de coiffure et ça passait bien. Le maquillage ne fait pas tout bien sûr, mais ça allait parce que j’incarne un adulte de 38 ans, pas un vieil homme. Ce qui fait bizarre, c’est que j’ai commencé enfant au cinéma, et que dans l’épilogue j’incarne un adulte. C’est là qu’on se rend vraiment compte que ça fait presque 10 ans ! Jamais je n’aurais pu faire ça au début ! (rires) Imaginez un enfant grimé en adulte ce serait effrayant ! Aujourd’hui j’ai 21 ans, du coup c’est plus crédible.

N’avez-vous pas peur à l’avenir d’être constamment assimilé à Harry Potter et à la saga ?

Je pense que le plus important, c’est que je n‘aie pas de problème avec Harry Potter. Parce que tout ce que je ferais, toutes mes opportunités de carrière dans le reste de ma vie, ce sera grâce à Harry Potter… Si je n’avais pas tourné dans ces films, je serais peut-être inconnu aujourd’hui. Et ce serait ingrat de ma part de ne pas être fier d’être associé à ces films. Et puis, au bout de 7 films, c’est un peu normal que je soit assimilé au personnage.

Vu le succès de la saga et la mode des prequel, spin-of…. Pensez-vous qu’un prequel ou un spin off à Harry Potter puisse être envisageable ?

Un prequel je ne pense pas. Ou alors je ne pourrais pas jouer dedans ! (rires) Mais j’ai rencontré de jeunes garçons qui m’ont dit qu’ils aimeraient être Harry Potter, donc je suis certain qu’on peut trouver un acteur si ils veulent faire un prequel ! Il m’est d’ailleurs arrivé de répondre à l’un d’entre eux "Reviens dans 10 ans pour le remake !" (rires) Plus sérieusement, je ne sais pas s’il y aura un jour un prequel ou quelque chose de ce genre. En fait personne ne peut le savoir avant.

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7 questions à... Rupert Grint

S’il y a une chose qui nous a marqué chez Rupert Grint c’est sa ressemblance avec son personnage. Un jeune homme qui semble timide et réservé mais qui se révèle en réalité drôle, gentil et très terre à terre.

Ce n’est pas trop fatigant de tourner deux films en même temps ?

Rupert Grint : Tourner ces deux films à la suite c’est assez drôle finalement parce que ce sont deux genres de films différents. Ça reste Harry Potter, mais l’un est plus tourné vers l’émotion tandis que le second est plus un film de guerre, du coup, c’est comme si nous tournions deux films différents, et j’aime bien ça. D’autant plus qu’on a tourné ces films dans différents endroits, notamment plusieurs forêts et sur la plage. Le plus impressionnant c’était pour une scène qui se passe à Piccadilly Circus, l’équipe avait fait fermer une partie de Londres, c’était une nuit de dingue ! C’était génial ! On a aussi pas mal tourné en studio, mais c’est vrai que les scènes en extérieur sont plus cool à faire. Ça fait du bien de sortir d’ici !

Ce film est le dernier de la saga, comment vous sentez-vous après toutes ces années ? Pas trop nostalgique ?

Ce tournage a quelque chose de particulier, parce qu’on sait tous que c’est le dernier mais qu’en même temps on doit rester concentré. C’est vraiment différent des autres films de la saga que nous avons fait jusqu’ici. Et maintenant qu’il reste 2 mois de tournage on commence à sentir que c’est la fin… Ça va quand même faire 10 ans qu’on est tous ensemble, ils vont vraiment me manquer ! Mais je me dis que voir autre chose ça va faire du bien…

Quel est votre meilleur souvenir de la saga ?

Ouh c’est dur à dire parce qu’il s’en est passé des choses en 10 ans ! Mais je crois que c’est le tournage du premier film qui m’a le plus marqué. C’était vraiment impressionnant, parce que j’entrais dans un monde qui m’était jusqu’ici inconnu. Tout était nouveau et j’étais très excité !

Au final Ron et Hermione terminent ensemble. Comment s’est passé la scène du baiser ?

Ça peut paraître stupide mais je n’y avais jamais pensé avant de la tourner. Quand j’ai lu le livre et me suis rendu compte qu’ils finissaient ensemble j’ai pris conscience des choses, parce que jusqu’ici on le sous-entendait mais ce n’était pas encore acté. La scène du baiser est d’ailleurs la première scène qu’on a tournée. Une fois filmée on s’est dit "C’est bon, ça c’est fait !" (rires). C’était quand même très bizarre ! D’autant plus que ça a eu lieu devant tout le monde. On se connaît depuis tout ce temps et s’embrasser comme ça devant tout le monde c’était tellement bizarre ! Mais j’avoue que c’était très doux aussi.

Que pensez-vous de la fin du livre ?

J’ai trouvé la fin vraiment surprenante ! Mais c’est amusant de voir à quoi ressembleront nos personnages dans 20 ans. Pour les besoins du tournage on a fait de nombreux tests de maquillage et de coiffure, c’était vraiment amusant. C’était étrange de voir le résultat d’ailleurs, ça me ressemble mais ce n’est pas vraiment moi. Je ne m’imaginais pas comme ça plus vieux d’ailleurs ! Ça nous a vraiment fait prendre conscience qu’hier encore on était des enfants et que le temps passe très vite !

Vous avez tourné avec différents réalisateurs tout au long de la saga. David Yates a mis en scène 4 films. Qu’elle est la différence principale entre David Yates et les autres réalisateurs ?

David est vraiment cool ! On a eu la chance de travailler avec des réalisateurs vraiment géniaux. Ils ont tous su apporter quelque chose en plus à chaque film et on voit les différences. Mais c’est vrai qu’on a plus tourné avec David, du coup on est un peu plus proche de lui. Il est vraiment gentil, il connaît nos personnages et il nous connaît, de ce fait il sait ce qui est bien pour nous et comment il doit nous diriger. Il y a une très bonne communication entre lui et nous et on l’aime beaucoup.

Après Harry Potter, vous n’avez pas peur d’être toujours considéré comme "Ron Weasley" ?

Ron fait partie de moi… Je l’incarne depuis 10 ans du coup il y a des côtés du personnage qui font désormais partie de moi. Et quoiqu’il arrive, je serai toujours Ron pour moi donc je comprends que les autres puissent toujours m’assimiler à lui. Ceci dit, j’aimerai bien qu’on m’offre des rôles différents de celui de Ron. J’ai tourné il y a 2 ans dans Cherrybomb qui devrait bientôt sortir, c’était très agréable de tourner dans un autre film qu’Harry Potter. Je me suis bien entendu avec l’équipe, ça m’a fait plaisir ! Ça m’a donné envie de tester pas mal de nouvelles choses et de jouer des rôles différents.

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7 questions à... David Heyman

David Heyman a beau être derrière l'intégralité de la saga Harry Potter, il ne correspond en rien au cliché concernant certains producteurs. Lorsqu'il pénètre dans la salle, il ne paie d'ailleurs pas de mine, jusqu'à ce qu'il se mette à parler, longuement et sans détour. De façon simple. Un peu comme lui en fait...

Allociné : Vous avez décidé de sortir les deux parties de cet épisode en cours de tournage. Cela a-t-il changé votre approche ?

David Heyman : Vous savez, James Cameron a plus d’expérience en matière de 3D que n’importe quel autre réalisateur. Avatar est le 3ème film qu’il a réalisé avec cette technique, et ce que j’admire le plus dans son approche sur ce long métrage, c’est que la 3D était ordinaire : il ne passe pas son temps à vous l’envoyer à la figure, elle est juste là ! A l’inverse, d’autres films sont fait sur le mode "Attention, ça vient vers vous !" Mais James Cameron a trouvé une façon organique de ne pas la sur-accentuer, et je pense que c’est de cette façon qu’il faut procéder. C’est ainsi que l’avons utilisée, même si 2 ou 3 passages verront un rocher, une créature ou un Mangemort arriver vers vous. Mais pas question de la faire surjouer. En comédie, les moments calmes sont nécessaires pour faire venir les rires. Si l’on rit tout le temps, ce serait super certes, mais ça peut être usant à la longue. La 3D fonctionne de la même façon.

Nous avons visité les décors ce matin, et je me demandais comment les choses se passaient : est-ce que vous avez la main sur les décors, avant que tout se mette en place, ou les choses se font-elles d’elles-mêmes ?

Avec les Harry Potter, nous avons de la chance car la majorité d’entre nous travaille ensemble depuis 1999-2000, surtout en ce qui concerne la tête des départements. Ça facilite la communication et nous permet même d’improviser plus que nous ne le devrions. Et nous n’avons même pas besoin de finir nos phrases, un peu comme dans un couple marié. Mais chaque scène demande quand même des mois et des mois de préparation, car toutes requièrent la collaboration de différents départements : la direction artistique, les responsables des créatures, des effets spéciaux, le maquillage, les costumes… Tous doivent travailler ensemble pour créer une structure, ou pour faire en sorte que l’environnement sur le plateau soit harmonieux au moment de tourner la scène. Ceci dit, nous ne préparons pas tout avant le tournage. Ce que je veux dire par là, c’est que celui-ci a duré 260 jours, ce qui en fait le travail le plus long de toute ma vie. En plus nous faisons deux films, donc la préparation se déroule au fur et à mesure. Nous prenons ce que nous avons, ou ce qui doit être construit, car certains décors nécessitent jusqu’à 16 semaines de construction, donc il faut savoir ce que nous voulons à l’avance, pour ne laisser aucun détail de côté. Il y a donc beaucoup de discussions, mais tout n’est pas finalisé à 10 jours du tournage. J’ai d’ailleurs une réunion pour parler de géants ce soir. C’est assez drôle à dire, surtout que tout l’univers d’Harry Potter devient une réalité pour nous, car il faut que ça semble réel pour le public. Il nous arrive parfois de nous demander ce que peut penser un dragon, ou quel est son passé, ce qui, vu de l’extérieur, peut sembler complètement dingue. Sauf que c’est notre conviction et notre détermination à faire un film le plus réel possible qui fait notre force.

Comment s’est passée la collaboration avec J.K. Rowling ?

Jo est une collaboratrice de rêve. Certains écrivains ne sont pas sensibles aux autres médias et ne voient pas l’intérêt d’une adaptation, alors que les besoins d’un film sont différents de ceux d’un livre : il faut rajouter des choses, en couper d’autres, mélanger certains passages entre eux… Mais Jo est incroyablement généreuse envers nous, car elle nous a donné des informations qui n’étaient pas ses romans. Dans L'Ordre du Phénix par exemple, lors d’une scène chez Sirius (Gary Oldman), on peut voir l’arbre généalogique des Malefoy sur une tapisserie : dans le livre, elle ne cite que 3 noms, mais nous avions forcément besoin d’en avoir plus, surtout que nous voulions couvrir un mur entier, ce qui fait environ 100 noms. Je lui ai donc envoyé un e-mail et le lendemain… Non, pardon : une heure plus tard, j’ai reçu un arbre complet couvrant 6 générations, avec les dates de mariage, de mort, et de naissance de chacun. Du coup, je pense que les livres ne contiennent qu’une infime partie de son savoir, et que c’est en partie ce qui explique leur énorme succès. Elle a crée dans un tête un monde vraiment très complet. Je lui ai donc envoyé les différentes versions des scripts, elle les annotait mais elle comprenait les coupes que nous devions opérer. En revanche, nous envisagions de supprimer le personnage de Kreattur, qui ne nous semblait pas important dans le cinquième film, et elle nous a répondu : "Je ne ferais pas ça si j’étais vous. Il aura un rôle à jouer plus tard." Du coup on l’a gardé, et heureusement. Dans le même genre, je me souviens de deux moments en particulier : le premier concerne la fin du 5, lorsque Sirius (Gary Oldman) combat les Mangemorts avec Harry à ses côtés, elle a eu l’idée que celui-ci se tourne vers son filleul en disant "Bien joué James !" (le père d’Harry, ndlr). Il est censé s’abandonner et confond Harry avec son père, donc nous avons gardé cette réplique. L’autre concerne notre idée de faire parler Dumbledore d’une très jolie jeune fille : elle m’a répondu qu’il ne pourrait pas parler de ça car il était gay (rires)

Vous avez vu passer 4 réalisateurs différents pour les 7 épisodes de la saga. Qu’est-ce que ça a apporté aux films ?

L’équipe technique a aussi beaucoup changé car nous avons eu différents costumiers, différents caméramen, certains responsables des effets spéciaux sont avec nous depuis le 3ème film… Quoiqu’il en soit, j’ai toujours demandé à un réalisateur s’il voulait s’occuper du suivant : j’ai proposé à Chris Columbus de réaliser Le Prisonnier d'Azkaban, mais il a refusé car je pense qu’il était épuisé. Ensuite j’ai demandé la même chose à Alfonso Cuarón (photo ci-dessus) pour La Coupe de Feu, et il a refusé. Même chose avec Mike Newell pour L'Ordre du Phénix. David Yates (photo ci-dessous, à droite), en revanche, a bien voulu réaliser Le Prince de sang mêlé quand je le lui ai proposé. En conclusion : nous avons plusieurs fois changé de réalisateur parce que le précédent n’avait pas voulu continuer, pas parce que je pensais que le ton de l’un serait plus approprié que celui d’un autre pour tel ou tel épisode. Et si nous avons conservé David pour les quatre derniers films, c’est déjà parce qu’il voulait bien, mais aussi parce qu’il est très souple.

Quelles sont pour vous les qualités de chacun des autres réalisateurs ?

Chris Columbus avait connu beaucoup de succès dans le registre des films pour enfants, donc il nous était important de l’avoir pour les débuts de la saga, surtout qu’il a fait des merveilles en termes de casting, et a réussi à bien lancer la franchise. Quand j’ai choisi Alfonso Cuarón, tout le monde a pensé que j’étais fou : vu son précedent film, Et... ta mère aussi !, beaucoup se sont inquiètés de la façon dont Harry et Hermione allaient tourner (rires) Mais ce choix a toujours été le bon pour moi. Je produis actuellement son prochain film (Gravity, ndlr), et je pourrais vous écrire un livre de la taille des pages jaunes au sujet d’Alfonso. Et si j’ai voulu de lui pour Le Prisonnier d'Azkaban, c’est parce que l’histoire évoquait le début de l’adolescence : si Et... ta mère aussi ! parlait de la fin, il a quand même montré qu’il avait compris les ados, et son apport permettait de gommer le côté un poil classique de la saga. La Coupe de Feu est un film plus théâtral, et Mike Newell a commencé par nous parler des films de Bollywood, ce qui m’a un peu effrayé (rires) Mais il avait finalement raison. Dans L'Ordre du Phénix, l’univers se teinte de politique et David Yates avait justement réalisé une mini-série appelée State of Play - Jeux de pouvoir, et m’avait ainsi convaincu de sa capacité à manipuler de la politique d’une manière très accessible. C’est un réalisateur très contemporain, ce qui correspondait parfaitement au ton recherché. Et ce que j’aime le plus dans son travail, c’est sa capacité à faire surgir mélancolie et humanité sans forcer le trait, dans Le Prince de sang mêlé notamment : ce film est sans aucun doute le plus drôle, mais l’humour n’est pas vraiment “pouet pouet”. C’est plus naturel. Et quand on voit les connaissances de l’univers et les qualités nécessaires pour diriger une telle machinerie, on se rend compte que David était bien la personne idéale pour conclure la saga.

Comment s’est déroulé le travail avec les enfants pendant tout ce temps ? Comment les choses ont évolué alors que vous les avez vu grandir ?

C’était horrible, un véritable cauchemar, et je ne peux vraiment pas vous dire ce qu’il s’est passé ici (rires) Non, c’était super car les enfants… Ceci dit ils ont quand même 20 ans et plus aujourd’hui, même si je les ai connus quand ils avaient 10, 11 ou 12 ans. Quoiqu’il en soit, les avoir sur un plateau est une bonne chose car ils n’abandonnent jamais et ne montent jamais sur leurs grands chevaux. Nous avons été très chanceux, surtout avec Daniel (Radcliffe, ndlr), qui est un vraiment leader, enthousiaste, passionné et qui cherche toujours à donner le meilleur de lui-même et à se dépasser de film en film. Emma (Watson, ndlr) est aussi comme ça, et chacun, de Stuart Craig (le directeur artistique, ndlr) à Jany Temime (costumière, ndlr), pouvait également chercher à faire mieux. Nous avons beau être au 211ème jour de tournage, leur enthousiasme est intact, et il a toujours le même effet positif sur le reste de l’équipe. Et je pense aussi qu’ils ont pu profiter du fait de tourner dans un lieu sûr et éloigné comme celui-ci, qui leur permet de faire un bon travail, avec le soutien de tous ceux qui les entourent. Ça va me manquer tout ceci d’ailleurs.

Quand je vois le mot “Producteur” à l’écran, je pense toujours à l’argent. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste votre travail quotidien, combien d’argent cela peut impliquer, etc ?

Bien sûr. Mais vous avez raison en tout cas : quand vous regardez un générique, vous pouvez voir le nom d’un producteur, mais aussi les producteurs éxecutifs, associés, délégués… On se retrouve vite avec 15 personnes, parmi lesquelles on peut trouver la femme de la star ou l’épouse du réalisateur. Parfois “producteur” signifie que la personne apporte de l’argent, ou qu’elle a eu une idée et s’est donc retrouvée impliquée dans un projet même si celui-ci se fait 10 ans plus tard. De mon côté, je suis concerné par tous les aspects des films : j’ai lu un manuscrit non publié du premier “Harry Potter” et je me suis dit que ce serait une bonne idée pour un long métrage, sans imaginer un instant ce qui allait vraiment se passer. Mais j’ai écouté mon cœur et c’est ce qu’il faut faire lorsque l’on est producteur : suivre son instinct et écouter son cœur, surtout quand on fait face à un refus, ce qui arrive durant toutes les étapes. Bref, une fois que j’ai eu les droits de “Harry Potter”, il m’a fallu trouver quelqu’un pour développer et financer son adaptation, puis partir à la recherche d’un scénariste, d’un réalisateur et d’une boîte de production qui peut être unique (comme Warner) ou multiple, comme ça m’est déjà arrivé. Une fois que tout ceci est fait, mon travail a un aspect financier, car il faut notamment gérer les dépenses liées au film, mais il y a également un côté créatif car le sort de beaucoup de scènes dépend du budget et de ce qu’on en fait. Enfin, je suis impliqué dans le montage, mais avant, je soutiens le réalisateur car il faut toujours agir de la sorte, et lorsque je lui demande pourquoi il fait telle chose, ça n’est pas pour lui interdire de la faire, mais pour être sûr que nous ne nous éloignons pas de notre vision initiale. Je m’occupe aussi du casting. J’avais d’ailleurs découvert Daniel (Radcliffe, ndlr) au théâtre et je lui avais fait passer l’audition. J’ai aussi eu très peur quand nous n’avions pas notre Hermione à deux semaines du début du tournage de L'Ecole des sorciers. Et j’en reviens au montage, que je supervise pour être sûr que l’on ne perde pas de vue le message du film, et que tout ce qu’il y a autour, le marketing notamment, obéisse à un même point de vue. Lorsque la sortie du Prince de sang mêlé a été repoussée de novembre 2008 à juillet 2009, j’ai du me battre pour que le jeu vidéo soit également repoussé, au lieu de sortir dans une période qui était bien plus favorable à l’éditeur, mais défavorable pour nous. Voici donc le genre dont choses dont je m’occupe, sans compter la distribution, les DVD… Et, non, je ne dors pas beaucoup (rires).

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4 questions à... David Yates

Entre deux scènes nous avons eu la chance de rencontrer le réalisateur David Yates. Réjoui par son expérience et très disponible malgré le peu de temps qu'il a pu nous accorder, celui-ci a pu répondre à quelques questions. 4 questions… ça tombe bien c’est le nombre de films de la saga qu’il a mis en scène !

Allociné : Ce dernier épisode se compose de deux parties. Ce n’est pas trop compliqué de tourner deux films l’un à la suite de l’autre ?

David Yates : Ces deux films sont très différents l’un de l’autre, donc c’est comme si je tournais deux films différents. Et il y a tant de choses dans le livre de J.K. Rowling qu’il fallait au moins ça pour ne pas avoir à faire l’impasse sur des éléments importants. Quand j’ai su que le film allait se faire en 2 parties, je me suis dit que c’était une opportunité. C’est le plus gros projet qu’on ne m’ait jamais confié. Et puis ça nous a permis de mettre des scènes du livre qu’on aimait mais qui n’étaient pas forcément nécessaires à la compréhension de l’histoire et qu’il nous aurait fallu éliminer si nous avions tourné ce film en une seule partie. Nous avons donc pu suivre le déroulement du livre.

Vous dites que c’est votre plus gros projet, ce n’est pas trop stressant ou fatigant ?

Ça fait un an que nous tournons ce dernier épisode (l'interview a été réalisée le 12 avril 2010, et le tournage s'est achevé en juin, ndlr). J’avoue que c’est fatigant, mais d’un autre côté c’est vraiment incroyable. Je crois que je n’ai jamais rien vécu de tel ! Je suis en train de travailler sur le montage de scènes qui seront dans la seconde partie du film, mais qui ont été tournées il y a presqu'un an. Donc Daniel (Radcliffe, ndlr) paraît aujourd’hui plus âgé, alors qu’il tourne des scènes de cette même partie, qui seront situées juste après les scènes tournées il y a un an. Et en un an il a changé ! C’est assez troublant, mais en même temps c’est amusant, et puis je n’aurai voulu rater son évolution pour rien au monde ! Je considère ce tournage comme un vrai voyage ! Je ne sais jamais où ça va m’emmener.

Est-ce que le fait que le film sorte en 3D fait une différence pour vous ? (à l'époque, la première partie devait bénéficier d'une sortie en 3D, ndlr)

Nous avons décidé d’utiliser la 3D à petites doses. Au départ l’utilisation de la 3D n’était qu’une option, et puis quand Warner Bros. a décidé de sortir le film avec cette technologie, nous avons gardé à l’esprit qu’il fallait, tout en faisant attention de ne pas en faire trop. Pour ma part, je préfère les scènes où l’émotion prime sur les effets visuels. Je pense que la 3D doit permettre d’améliorer la qualité de l’image et le visionnage d’un film, mais je ne pense pas qu’il faille l’utiliser à tout va. A partir du moment où vous sacrifiez l’histoire pour insérer des scènes en 3D, comme une attraction où des objets sortent de l’écran, je crois que le film ne peut pas être bon… Mais quand la 3D est utilisée avec parcimonie, simplement pour améliorer la qualité visuelle et rendre le visionnage du film plus agréable pour le spectateur, c’est une bonne chose. J’avoue tout de même ne pas être un grand adepte de la 3D. Ce qui m’intéresse dans le processus c’est la plus-value esthétique que la 3D apporte, notamment dans les moments forts du film. La 3D est donc utile à certains moments, et à d’autres, elle est superflue. Et j’avoue ne jamais avoir vu de films en 3D…

Pour les besoins des "Harry Potter" vous avez travaillé avec de jeunes acteurs dont c’était la première expérience cinématographique. Comment s’est passé ce tournage de votre point de vue ?

J’ai beaucoup aimé tourner avec ces jeune s acteurs. Ils sont plein d’enthousiasme, de motivation, et sont passionnés par ce qu’ils font. Ils apportent une vraie énergie et proposent de nouvelles idées. Une des raisons qui m’a poussé à revenir afin de terminer la saga, c'est que j’aime vraiment travailler avec ces jeunes. En plus ils sont drôles et ça facilite beaucoup les journées de tournage ! J’ai revu à la télévision Harry Potter et l'Ordre du Phénix et je me suis rendu compte à quel point ils avaient changé depuis que je les ai rencontrés pour la première fois. Ils ont changé physiquement bien entendu, mais aussi psychologiquement, car ils deviennent adultes. Ce qui m’a le plus étonné, c'était de voir à quel point Daniel faisait jeune à l’époque. C’était un petit garçon, et aujourd’hui je travaille avec un jeune homme. Il a gagné en profondeur avec l’âge. C’est très satisfaisant de voir la manière dont il a changé et dont son jeu s’est développé et enrichi. C’est également le cas pour Emma (Watson, ndlr) et Rupert (Grint, ndlr), mais c’est l’évolution de Daniel qui m’a le plus sauté aux yeux. Avant il faisait ce qu’on lui disait, aujourd’hui on voit vraiment qu’il veut donner plus, il veut faire plaisir. C’est notamment pour ça que j’aime travailler avec eux, ils sont tellement enthousiastes.

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7 questions à… James et Oliver Phelps

Lorsque James et Oliver Phelps débarquent dans la salle, on se rend bien compte que leur ressemblance quasi parfaite sur l'écran n'a pas grand chose à voir avec la magie des effets spéciaux : même taille, même carrure, mêmes cheveux (couleur et coupe)... Seule différence ce jour-là : la couleur de leurs pulls respectifs, ce qui n'aide pas vraiment. Et comme en plus ils sont sur la même longueur d'ondes...

Allociné : Fred et George sont décrits comme deux farceurs, et j’ai entendu dire que vous étiez pareils sur le tournage. Quelle est la plus grosse blague que vous ayiez faite ?
Oliver : Ouh là. Notre plus grosse blague ?! Il y en a vraiment eu beaucoup, mais j’en retiens une en particulier : un soir où Rupert (Grint, ndlr) regardait la télé, je suis arrivé avec la télécommande de la mienne et j’ai mis le son à fond, changé de chaîne, etc. C’est une blague que j’avais faite à mon grand-père il y a quelques années, mais elle a bien fonctionné sur Rupert, surtout que, plus il s’approchait du poste, plus le son montait, ce qui nous a beaucoup fait rire.
James : Il nous est aussi arrivé d'échanger nos rôles, mais seulement pendant des répétitions, il y a quelques années, et c’était amusant. Mais nous ne l'avons jamais fait lorsque nous filmions vraiment, car chaque plan coûte assez cher pour qu’on le ruine. Quoique ça nous est déjà arrivé, mais quand nous étions en arrière-plan.
Oliver : Au bout d'un moment, certaines personnes qui ont tout le temps tourné avec nous ont commencé à nous différencier, ce qui est toujours loin d’être évident.

Quel est votre meilleur souvenir de tournage de toute la saga ?
James : Très honnêtement, il y en a vraiment beaucoup…
Oliver : Moi je pense que ce serait le tournage de la séquence du bal dans La Coupe de Feu, dont je garde un souvenir fantastique alors que nous avons tourné pendant 3 semaines. Et j’ai aussi beaucoup aimé faire le jeu vidéo avec James, surtout la première fois où nous avons été scannés.
James : On se serait crus dans un film de science-fiction, car ils nous ont scannés de haut en bas puis nous nous sommes vus dans le jeu. En plus c'étaient de bonne copies de nous-mêmes, mais c’est très surréaliste, surtout quand on nous a présenté une démo de L'Ordre du Phénix, la première adaptation de la saga crée pour une console next-gen : nos personnages étaient très réalistes, ce qui était à la fois excitant et étrange.

Qu’est-ce que cela fait de grandir sur un plateau de cinéma ?

Oliver : C’est amusant car les Harry Potter passent régulièrement à la télé pendant Noël, et je reçois quelques textos disant “Je ne me souvenais pas que ta voix était si aigüe”. Mais c’est comme des films de famille, grâce auxquels on constate de quelle façon on a grandi.

James : Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir grandi de la sorte, car la génération qui a découvert L'Ecole des sorciers à sa sortie a fait de même. Certains avaient 11 ans à cette époque, et ils en ont maintenant 21 ou 22. Une génération entière a grandi avec nous, et c’est assez étrange quelque part, mais je ne pense pas que beaucoup de franchises connaissent assez de succès au point de s’étendre sur toute une enfance.

Vous souvenez vous de votre première impression lorsque vous êtes arrivés sur le plateau ? Ces sentiments ont-ils évolué depuis ?

James : Bien sûr ! Harry Potter à l'école des sorciers était notre première expérience d’acteur. Et le jour où nous sommes arrivés sur le tournage, la première scène que nous avons tournée était en réalité la dernière du film. Je pense qu’en tournant ces films, entourés par une équipe de cent personnes, nous avons mûri plus rapidement. Il faut bien sûr avoir confiance en soi pour être acteur, mais je ne considère pas les choses acquises tant que nous n’avons pas fait les effrots nécessaires pour ce type de production.
Oliver : Moi ce qui m’étonne toujours autant, c’est l’ampleur du phénomène. Nous avons eu de la chance de voyager pour aller faire la promo dans différents pays du monde, où l’accueil est toujours aussi chaleureux. Depuis le début, j’ai vraiment du mal à m’habituer à tout ça, car c’est toujours plus gros que ce que j’imaginais.

Et si vous pouviez remporter un objet chez vous, après le tournage, vous prendriez quoi ?

Oliver : Je pense que je garderai la baguette que j’utilise depuis Le Prisonnier d'Azkaban. Ce n’est pas énorme donc ce doit être facile à transporter en plus, et nous avons chacun la nôtre.
James : Moi j’ai un peu abîmé la mienne, il y a quelques semaines et c’est un peu embarrassant car c’est arrivé pendant une séance photo pour les affiches. Je faisais n’importe quoi et je lançais ma baguette en l’air, sauf qu’à un moment, je n’ai pas réussi à la rattraper. Elle a été remplacée mais il ne me l’ont plus laissée par la suite, pour ne plus avoir à repasser par ce genre d’histoire.

Que pensez-vous du fait de travailler avec son frère ? Est-ce que cela va vous manquer ? Et seriez-vous prêts à jouer d'autres jumeaux, ou préférez-vous faire des carrières en solo ?
James : Franchement je n’en peux plus (rires)
Oliver : Nous avons grandi ensemble, sommes allés à l’école et avons vécu cette aventure ensemble, mais nous sommes toujours deux personnes individuelles.
James : Oui, et les deux me conviendraient. Mais j’espère surtout que l’une de ces deux choses arrivera vraiment. Mais je ne doute pas de notre capacité à pouvoir faire les deux car c’était déjà le cas lorsque nous jouions Fred et George.

Avez-vous déjà des projets post-”Harry Potter” ?
James Phelps : Pour être honnêtes, la première chose que nous allons faire, c’est revenir à notre couleur de cheveux naturelle (rires) Mais, plus sérieusement, cet épisode cette un peu comme la classe de Terminale ou la fin de l’université : vous êtes là depuis longtemps donc il y a à la fois de l’excitation et de la nervosité à l’idée de passer à autre chose.

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7 questions à... Tom Felton

Ne mentons pas, avant de rencontrer Tom Felton, nous avions des aprioris sur lui. Il faut dire qu’incarner durant 10 ans un personnage aussi insupportable et mauvais que Drago Malefoy n’aide pas à se construire bonne réputation… Pourtant, de tous les acteurs rencontrés sur le tournage, c’est bien Tom Felton qui a le plus séduit les journalistes présents. N’ayant pas de scènes à tourner le jour de notre visite, l’acteur a quand même fait le déplacement pour répondre à nos questions. Rencontre avec un jeune acteur disponible, drôle et agréable, et donc très différent de Drago…

Vous incarnez un méchant dans la saga Harry Potter. Que vous disent les gens qui vous croisent dans la rue ?

Tom Felton : Souvent ils m’insultent ! (rires) En fait ça dépend de l’âge qu’ils ont. Hier je me baladais à Londres et une mère de famille a voulu prendre une photo avec moi. Quand sa fille a réalisé qui j’étais, elle m’a dit que si elle s’en était rendue compte avant elle n’aurait pas pris la photo et elle a refusé de me serrer la main, comme si j’étais vraiment méchant. Certaines personnes sont plus ou moins sympathiques quand ils me croisent. Ils sont heureux de rencontrer Daniel ou un autre membre du casting, mais moi pas vraiment malgré le fait que j’essaie d’être amical à chaque fois ! Mais il y a pas mal de personnes qui prennent un peu trop la fiction pour la réalité et pensent que je suis mauvais comme mon personnage, ce qui est, je suppose, un compliment pour mon jeu d’acteur. Ça prouve que je joue bien mon rôle puisque les gens pensent que je suis vraiment comme Drago Malefoy. (rires) Mais souvent on me demande simplement de laisser Harry tranquille !

D’un autre côté n’est-ce pas plus drôle d’incarner un mauvais garçon plutôt qu’être le gentil de l’histoire ?

Quand j’étais plus jeune j’aurais préféré être le gentil. J’avais auditionné au départ pour tenir le rôle d’Harry. Mais finalement c’est vraiment drôle d’être un « salaud » ! (rires) Chaque jour je me demande ce que je vais pouvoir faire pour montrer que je suis un bad boy. C’est gratifiant ! Parce que les gentils ont juste à sourire et ne se posent pas vraiment de questions puisque tout ce qu’ils font sera bien. En fait ils sont misérables et affligeants, tandis que moi je m’amuse beaucoup dans le rôle du méchant.

Après avoir incarné Drago Malefoy pendant 10 ans, comment allez-vous vivre sans lui ?

Je ne sais pas ! C’est un peu étrange parce qu’il va me manquer. On a passé de bons moments tous les deux. On est un peu comme Docteur Jekyll et mister Hyde, il est mon alter-ego mais il va bien falloir que je le laisse s’en aller ! En tout cas ça a vraiment été amusant d’incarner ce personnage, mais maintenant je pense que je vais jouer dans des films complètement différents, histoire qu’on en me cantonne pas toute ma vie à ce genre de rôle. J’ai déjà pas mal de projets mais je ne veux pas trop en parler et je ne sais pas ce que je vais tourner en premier. Mais il y a une chose qui va véritablement me remplir de joie à la fin du tournage d’Harry Potter : c’est retrouver mes cheveux naturels ! Je ne suis pas aussi blond normalement !

Vous avez travaillé avec de grands acteurs, notamment Jason Isaacs et Helena Bonham Carter. Vous ont-ils conseillé ?

Ils m’ont beaucoup aidé ! En fait durant les scènes j’avais vraiment l’impression d’être étudiant dans une école de magie, parce qu’à leurs côtés j’ai beaucoup appris et que se retrouver avec eux c’est génial et magique pour un jeune acteur. Je pense que c’est la meilleure école quand on est acteur, tourner avec des gens tels que Jason Isaacs qui tient le rôle de mon père, c’est la meilleure manière d’apprendre. Ce sont des profs incroyables ! Même si vous ne vous en rendez pas compte, vous vous imprégnez de leur manière de jouer, et le simple fait de se retrouver à leurs côtés vous enrichit. Jason m’a donné de nombreux conseils, « tu devrais essayer de cette manière », « fais plutôt comme ça »…, et j'en ai toujours tenu compte. J’ai adoré qu’il tente de m’aider comme ça, il n’y a vraiment rien de mieux pour un jeune acteur. C’est la meilleure école !

Quel a été le plus gros challenge sur ce tournage ?

C’est l’une des scènes, au début du film, au manoir Malefoy, où une partie du casting se trouve dans la même pièce. C’est presque la première fois qu’ils réunissaient Ralph Fiennes, Helena Bonham Carter, Alan Rickman et moi. Il y a, d’un coup, eu beaucoup plus de tension. J’étais le seul jeune adulte de la scène, au début c’était super intimidant, mais au fil des jours je me suis rendu compte que c’était des gens vraiment charmants. C’était peut-être le plus gros challenge pour moi au départ, mais c’est également le moment du tournage que j’ai préféré.

Vous avez travaillé avec de nombreux réalisateurs. Lequel vous a le plus marqué ? Et avec lequel aimeriez-vous retravailler ?

J’ai adoré tourner avec tous ces réalisateurs ! Surtout Alfonso Cuarón et David Yates. J’aimerai bien retravailler avec David parce que je me sens plus proche de lui. Sûrement parce qu’il a réalisé 4 films de la saga et que je le connais mieux, mais de ce fait je me sens complètement à l’aise avec lui, et travailler dans ces conditions est vraiment agréable. En plus il nous a vu devenir adulte durant ces quatre dernières années, c’est comme un membre de la famille.

J’aime la manière dont il nous dirige. Il prend chacun d’entre nous à part et nous dit ce qu’il attend, ce qu’il veut, et pourquoi. Il ne se contente pas de nous dire : "Je veux que tu fasses ça, alors fais-le !" Il nous explique tout. Je suppose que diriger Daniel, Rupert ou moi c’est différent que de diriger Ralph, Jason ou Alan. En prenant chacun à part et en lui expliquant les choses, c’est beaucoup plus simple. C’est un excellent réalisateur et c’est pour ça que les films sont bons. Parce qu’avoir une bonne histoire et de bons acteurs ne signifie pas forcément que le film va être bien. derrière il faut un bon metteur en scène.

Quand vous avez lu le livre, vous attendiez-vous à cette fin ?

Non pas vraiment... C’était tellement un grand moment, quand le livre est sorti, que je me suis promis de ne lire qu’un chapitre par jour afin de le savourer. J’ai trouvé le dernier livre fantastique, la fin est assez ouverte. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas dites et qui permettent à chacun d’imaginer la suite. L’histoire globale est fantastique, j’aime beaucoup le fait qu’on nous montre le futur des personnages, notamment les enfants d’Harry et ceux de Ron. On est tous très impatients de voir le résultat à l’écran. Je pense que ça va être une super fin.

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MessageSujet: Re: Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort   Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort Icon_minitimeSam 15 Jan - 17:20

Super ces infos, j'en avais vu quelques unes, c'est toujours intéressant de lire toutes ces anecdotes de tournage et les ressentis des acteurs !§!
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Hermione Granger
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MessageSujet: Re: Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort   Sur le tournage d'Harry Potter et les Reliques de la Mort Icon_minitimeSam 15 Jan - 17:28

Oui, je suis tout à fait de ton avis !!
J'adore tous les trucs behind-the-scene !!!
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