TOM FELTON INTERVIEWÉ : LA FIN DE HARRY POTTER, SON PROCHAIN FILM, SA MUSIQUE...
Tu voyages vers l’Australie en ce moment afin d’être présent à la Convention Supernova Pop Culture. C’est ton premier voyage vers là-bas ? Oui en effet, c’est la toute première fois que je m’y rends et ça me rend légèrement nerveux. Le fait est que mon frère y est allé il y a quatre ans pour une durée d’un mois et qu’il n’en est jamais revenu. Il est tombé tellement fou amoureux de ce pays que c’est désormais là qu’il vit. Alors oui, j’ai peur de ne jamais revenir, d’être un résident à plein-temps de Melbourne ou Brisbane !
Tu as déjà beaucoup de contacts avec des fans sur Twitter… Un attaché de presse m’a dit il y a longtemps « Tu dois le faire ! ». Je n’étais pas particulièrement partant, je n’ai pas facebook, je ne m’intéresse pas beaucoup aux réseaux sociaux… Mais j’ai eu Twitter sur mon iPhone et tout le monde connaît la suite. J’en suis à 4000 tweets je crois. Désespérant non ? (Rires)
Certains disent que la population mondiale âgée de moins de 30 ans te hait, à cause de ton rôle de Drago Malefoy, l’antithèse de Harry dans les films de la franchise Harry Potter. Parfaitement ! C’est tout à fait ça ! Je suis loin d’être toujours le bienvenu. Je devais recevoir un award il y a deux ans pour les Children’s BAFTA et là, toute l’assistance m’a hué et m’a sifflé. Je ne savais plus si je devais quitter la scène ou non… Mais j’ai en fait réalisé que c’était un honneur, et que je devais plutôt bien interpréter Drago pour que les gens me huent ainsi. Et c’est pareil dans la rue, certains gamins ne débordent pas d’enthousiasme quand il s’agit de m’approcher !
Combien de temps as-tu attendu après la dernière scène pour te débarrasser de tes cheveux blonds ? Ils me pressaient tous de le faire « Allez vas-y, enlève ça de tes cheveux ! ». En fait, ce qu’ils étaient en train d’essayer de me dire était plutôt « Bonne chance pour réussir à faire partir cette couleur ! ». Eh oui, ça m’a pris presque 6 mois pour que la couleur parte, peu importe la couleur que je teignais, le blond semblait toujours reprendre le dessus.
Quelle a été ta réaction quand le dernier « coupé » a été prononcé sur le tournage des Reliques de la Mort ? Hum, je me suis vu à ne rien faire, la bouche grande ouverte. Il y a quelque chose à propos de ce dernier jour qui m’a vraiment bouleversé, c’est de passer du temps avec tout le monde et de passer des heures à les prendre dans mes bras. J’en ai déduit qu’il fallait dire au revoir à tout ceux envers qui c’était nécessaire en premier, et qu’aussitôt qu’ils disaient « Tu es crevé, merci pour tout », c’est que je pouvais sauter dans ma voiture, rentrer à la maison, avant de pouvoir… glander.
Tu n’as pas vraiment eu le temps de déplorer le fait que Harry Potter était fini, non ? J’étais trop content en effet. C’était vraiment bizarre ce mélange d’émotions quand tout s’est fini. Il y avait ce côté effrayant « Bon sang, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Dois-je retourner lire des journaux ou est-ce que je continue à jouer ? » Alors ma petite amie et moi on a pris un peu de temps pour nous et pendant cette pause, j’ai reçu un appel pour un essai sur Rise of the Apes [Ndlr : une préquelle de La Planète des singes].
Le film a d’ailleurs un sacré casting (James Franco, Freida Pinto and Andy Serkis). Qu’est-ce que ça leur a fait de te voir venir du phénomène Potter ? Ça a été assez perturbant. Dès qu’il y avait quelque chose qui pouvait faire penser à une baguette magique, ou à un balai, ils sautaient sur l’occasion pour me rappeler d’où je venais. Parfois c’était assez spirituel pour être drôle, parfois pas. Il faut apprendre à encaisser et faire avec.
Tu passais ton temps libre dans les studios à jouer de la guitare, ça pourrait te permettre de te recycler dans la musique maintenant ? C’est vraiment quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer. J’ai été mon propre professeur, ça a été des heures et des heures d’entraînement, on était plusieurs à en jouer. Matt Lewis, qui joue Neville, est par exemple un joueur de guitare accompli. On se faisait quelques bœufs sur les Beatles parfois !
Et Daniel Radcliffe est quant à lui un geek en musique… Oh mon dieu ! Oui, c’est tout à fait ça ! Un geek ! Vous pouvez jouer ne serait-ce que cinq secondes d’une chanson des années 50 et il vous dira quelque chose du genre « Ah oui ! C’était Nat King Cole ». Il a une oreille musicale assez impressionnante pour tout ça. C’était d’ailleurs sympa pour moi, tous les matins quand je me rendais aux séances de maquillage, il y avait toujours des musiques bizarres qui sortaient des enceintes de son iPod. Il a été à l’origine de beaucoup de découvertes pour moi.
Qu’est-ce qui se cache derrière la création de ton label, Six String Productions ? Beaucoup de gens ont dit « oh non, tu as arrêté de jouer, maintenant tu te tournes vers la musique ». Ce qui n’est pas mon intention du tout ! La musique a toujours été une passion, j’ai enregistré une dizaine de chansons dans ma chambre et les mises en ligne. L’opportunité de mettre un peu d’argent dans cela s’est présenté et ça m’a permis d’essayer d’améliorer leur qualité, et de là est née l’idée de créer un label indépendant qui permettrait de promouvoir les jeunes artistes et de faire leur musique à moindre coût.
Les Reliques de la Mort – Partie 2 sortent le 13 juillet, qu’est-ce que nous réserve Drago ? Il s’agira pour lui de se racheter, je ne pense pas que les gens pourront l’aimer, mais lui et Harry vont devoir s’apporter une aide mutuelle à plusieurs occasions…
Est-ce que la présence à l’écran de Drago te satisfait dans le dernier opus ? C’est difficile à dire, il y avait quand même 140 acteurs dans ce dernier film, alors même si on n’avait qu’une moitié de page de dialogue, on avait de la chance ! Il y a bien plus de scènes physiques à réaliser pour Drago notamment pour la grande bataille finale, il a un rôle assez important dans celle-ci et c’était différent me concernant.
Quel est le plus gros avantage à être une star de Harry Potter ? Ça va sembler super hypocrite, mais l’une des meilleures choses qu’on peut faire c’est aller dans les hôpitaux d’enfants et les endroits de ce genre et illuminer leur journée sans rien faire de particulier. Surtout Daniel, j’ai vu des enfants littéralement mouiller leurs pantalons quand ils se retrouvaient en face de lui ! Nous servir de notre célébrité et en profiter pour ce genre de choses est une priorité.
Traduit et adapté par Matth pour Poudlard.org